Le teamwork commence par la réalisation que toute valeur est le fruit d’un tissu connecté.
Ensuite, le teamwork nécessite une réelle volonté de collaborer avec chacun des partenaires pour 1) découvrir des opportunités de création de valeur supplémentaire et 2) partager les gains, au lieu d’avoir l’intention de les exploiter par la pression sur les prix. Enfin, le teamwork requiert de comprendre que tous les partenaires n’ont pas les mêmes capacités et de distinguer ceux qui :- Ont une réelle capacité d’innovation et de bon sens et contribuent d’eux-mêmes à affronter les challenges en proposant des idées nouvelles astucieuses.
- Savent imaginer un plan d’exécution dégourdi une fois que l’idée est présentée, et prennent la réalisation à leur compte jusqu’à la réussite de l’innovation.
- Réaliseront soigneusement une idée nouvelle si le plan de mise en œuvre leur est expliqué dans le détail.
- Devront être suivis de près car ils trouveront toujours le moyen de détourner à leur profit ou faire échouer par simple incompétence toute tentative d’innovation.
Le juste-à-temps de bout en bout dans la supply chain est un moyen efficace, d’une part de faire ressortir des opportunités de teamwork en révélant des problèmes, mais également de sélectionner les partenaires (internes ou externes) avec lesquels on sait travailler.
De ce point de vue, nous avons en France un handicap culturel certain. Nous sommes les inventeurs de la spécialisation par fonction (que nous appelons au quotidien « ne pas se marcher sur les pieds ») et de la distinction cartésienne entre pensée stratégique et exécution concrète (à tel point que les employés, lorsqu’ils sont sollicités, refusent souvent de s’impliquer dans la réflexion, préférant se contenter de « je ne suis pas payé pour ça – si chacun faisait son travail, tout irait mieux »). Nous avons donc une double opportunité d’amélioration de performance en abordant, par le teamwork, le profond silotage de nos entreprises (et, en fait, de nos têtes). Le teamwork est clairement l’une des clés du Lean. Oui, cela nécessite toujours un peu plus de patience. Et oui, cela requiert de faire preuve d’ouverture d’esprit. Mais s’astreindre à adopter les idées des autres et bâtir sur leurs initiatives permet également d’épanouir les énergies et rendre à nos entreprises la vigueur dont elles ont besoin pour affronter la concurrence sur les marchés nationaux et mondiaux. Michael Ballé Téléchargez cette newsletter en pdf.Cet article Combattre les silos par le travail en équipe est apparu en premier sur Institut Lean France.
A lire aussi
-
Peut-on penser lean sans kanban ?
Publié le 03/02/2022
Le but du lean est de bâtir des cultures de la résolution de problèmes,...
-
Publié le 08/01/2019
L’Obeya permet de réduire le nombre d’inconnues avant de partir sur le...
-
Il ne peut y avoir d’entreprise lean. Il n’y a que des penseurs lean, du PDG au concierge.
Publié le 23/10/2017
Lorsqu’on m’a enseigné le conseil, dans un grand cabinet à Londres il y a...
-
Publié le 01/08/2016
Cher Gemba Coach, Nous sommes en train d’installer un système d’Andon – à...
-
Résolution de problème : quelle différence entre le Lean et les autres méthodes ?
Publié le 03/09/2018
Cher Gemba Coach, Quelle est la différence entre la manière « Lean » et les...
-
Publié le 21/01/2018
Cher Gemba Coach, Si le Lean se préoccupe d’innovation, pourquoi est-il tellement...
-
Une supply chain en juste-à-temps pour accélérer l’apprentissage
Publié le 03/11/2020
Nous revoilà en confinement – je souhaiterais avant tout partager une pensée...
-
Immersion dans une entreprise Lean du monde numérique – Chapitre 5
Publié le 05/11/2021
Depuis maintenant quelques années, Theodo a fait de la qualité et de la...
-
Regarder où le processus rencontre le produit
Publié le 07/06/2016
Passer du temps avec un Sensei sur le terrain a le grand mérite de nous remettre...
-
Juste à temps et gestion des stocks
Publié le 24/10/2019
Cher Gemba Coach, Nous voilà en 2019. N’existe-t-il pas de nos jours un meilleur...